Barcelona, premières impressions
Bonjour,
Dans ce blogue, je vais partager mes impressions sur Barcelone et tout ce qui vient avec..., dont le catalan. Il ne s'agit pas d'un blogue touristique mais bien de mes observations "sociologiques" et autres, alors que j'y vivrai au cours des prochains mois. Je suis en sabbatique, invitée à l'Universitat Pompeu Fabra.
Après cinq jours à Barcelone...
D'abord la température. Bon, je sais que vous êtes dans la tempête de neige et j'ai une pensée particulière pour Michel et Estelle qui déneigent notre auto, mais ici, les gens trouvent qu'il fait froid et se promènent avec une doudoune. Il fait 7 degrés le matin, de 14 à 18 degrés en après-midi... Ils annoncent froid la semaine prochaine: 2 degrés le matin, 12-13 l'après-midi. Ce sera mon premier hiver sans hiver et je pense que je vais apprécier beaucoup, au point de récidiver dans les prochaines années. Nous sommes allés à la "Sagrada Familia" hier. C'est à 15 minutes à pied. Il y avait des fleurs... des pensées et des roses... Je vais devenir snowbird en Espagne...
La langue: On ne peut parler de Barcelone sans parler de la langue. A ma grande surprise, tout est en catalan, parfois aussi en espagnol. Bon, j'avais commencé à apprendre le catalan avant de partir, ça aide. Mais le seul cours de catalan disponible que j'ai trouvé est sur DuoLinguo... et il est en espagnol. Bref, pour apprendre le catalan, il faut parler espagnol. Je vous reparlerai du catalan. C'est une langue qui peut sembler à mi-chemin entre l'espagnol et le français mais elle emprunte aussi certains mots à l'italien et certaines prononciations au portugais. Il disent parfois "merci" au lieu de "graciés" en catalan mais ils ne le prononcent pas comme nous.
Pour le moment, je me sens un peu comme une immigrante temporaire qui doit apprendre tous les codes à la vitesse grand V tout en rafraîchissant fortement son espagnol pour pouvoir fonctionner.
L'administratif: Impossible de prendre une carte mensuelle dans le metro ou un abonnement au bicing -- le bixi d'ici -- sans un N.I.E. (Numéro d'identification d'étranger). Pour obtenir ce fameux NIE, toute une procédure administrative. Je dois avoir le contrat de location, un papier de l'Université, etc. et prendre rendez-vous pour aller porter le tout au poste de police. Mais pour ça, il faut payer -- pas cher -- et pour payer, il faut le IBAN de notre compte, que je cherche toujours sur le site de Desjardins. En plus, il faut pouvoir photocopier toutes les pages de son passeport et imprimer le contrat, les formulaires, etc. Au moins, j'ai pu faire toutes les impressions et photocopies à l'Université. Merci Josep!
Le metro: sur rail évidemment mais étonnamment silencieux et très fréquent. Par contre, contrairement à Montréal, les stations sur une même ligne sont toutes pareilles,... et un peu "drabe" parfois. Par contre, on est allés hier sur une ligne plus récente (pour aller chez IKEA), c'est plus moderne et éclairé! Pour les amateurs de masque obligatoire dans les transports en communs, oubliez ça! Ici c'est obligatoire et un message est diffusé à toutes les deux stations en catalan, en espagnol et en anglais. Résultat: à peins 25% max de personnes qui portent le masque...
La bouffe: Le marché est très près de chez nous -- au coin de la rue ou presque. C'est fantastique, beaucoup de choix, et de la bouffe que l'on ne trouve pas à Montréal: du lapin haché, des cuisses de poulet désossées, pilon compris, une sorte de crevette rouge que je n'ai jamais vue avant, des chanterelles indibuloformis (à pied creux) que l'on a en abondance au Québec mais rarement au marché. Encore là, tout est en catalan. Il y a parfois peu de différence avec l'espagnol, parfois beaucoup: canard se dit pato en espagnol mais anec en catalan; lapin, c'est conejo et conill. Le jardinier, mon conjoint, a trouvé le comptoir de légumes où la personne parle français :).
Au supermarché, les boîtes de 10 dosettes de café de type nespresso sont dans des boîtes scellées qu'ils débarrent à la caisse! Et ce n'est pourtant pas si cher!
Barcelone m'amène beaucoup de réflexions sur la langue, les langues, le nationalisme, l'immigration, etc. J'essaie de clarifier le tout dans ma tête et je vous en reparle. On a eu droit à un chauffeur de taxi qui nous a fait part de son profond ressentiment contre l'Espagne et contre Madrid et nous a parlé de l'interdiction du catalan sous Franco.
Au plaisir
P.S. Je ne contrôle pas encore le transfert de photos. Ca viendra... Les premiers jours ont été très actifs pour ce qui est de l'administratif et de la logistique...
Le marché au coin de la rue comme à Montréal lol On vous envoie plein de bisous
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