Paris, je t'aime, mais...

 Bonjour,

Un mot pour vous dire qu'on a quitté Barcelone pour Paris puis Bruxelles (du 20 au 28 mars). Vous avez sans doute entendu parler des protestations et des grèves en France. En passant, on appelle ça un "mouvement social", pas une grève. C'est plus cute! Et bien voilà les conséquences pour nous:

On devait partir de Barcelone pour aller à Paris en TGV. On s'en faisait une fête! On arrive à la gare: "suprimit!" le train pour Paris parce qu'il y a un mouvement social. Inutile de penser trouver de la place sur un autre train. Il y en a seulement un le lendemain et il est complet. On s’assoit à la gare pour tout de suite trouver une alternative. On trouve un avion pour Paris qui passe par Frankfort le soir même. Manque de pot, l'avion est en retard. Il reste à peine 15 minutes à Frankfort pour réussir à prendre l'avion pour Paris. On réussit à le prendre en courant et les portes se ferment juste après notre entrée. Donc, tout va bien, on arrive à Paris. Impossible de descendre de l'avion normalement (mouvement social). On descend par l'escalier arrière. Tout va bien. Évidemment les bagages n'ont pas suivi! Bref, arrivée à notre appartement vers minuit. Les bagages suivront deux jours plus tard.

Contrairement à nos appréhensions, pas de poubelles dans les rues dans notre quartier. On me dit que c'est parce qu'on réside près de la Mairie de Paris!

Bon, quand même Paris, c'est Paris. On a un super appartement dans le 3ème arrondissement, appelé le Marais, anciennement le quartier juif de Paris. Il y a encore la grande synagogue, etc. Le mardi, nous avons quelques heures pour nous promener. En allant vers le "très connu" marché des Enfants rouges où il y a plusieurs petits restaurants, une boucherie -- le boucher a donné de la viande au jardinier parce qu'il semble le trouver sympathique -- et un comptoir de fruits et légumes, nous nous arrêtons au parc Elie Wiesel où il y a une superbe sculpture en bronze sur un tronc d'arbre du personnage. Le parc est en fleurs.

Premières impressions. L'architecture, c'est quand même Barcelone qui gagne sur Paris. Mais la bouffe! Paris est le royaume de la bouffe. Des petites boutiques partout, à deux pas de notre logement. Boucher, poissonnier, boulangerie, restaurant espagnol, asiatique, bistro français, etc.  Des croissants frais le matin, et le boucher qui produit son propre boudin de "porc noir du Périgord". Des poulets qui cuisent à côté. C'est le bonheur. Voyez le menu du "petit restaurant du coin"! Et, à côté, le restaurant Pepita (nous étions allés à un restaurant Pepita à Valence). Ça nous suit mais celui-ci est plus "bas de gamme".

 

Je vois qu'à Montréal, on parle des travaux partout. Et bien notre mairesse devrait parler à la mairesse de Paris. Nous somme tombés sur une affiche relative aux travaux. Ça donne l'information sur les jours des travaux et ça rassure que, lorsqu'il n'y a pas de travaux, les rues sont ouvertes, entre autres les week-end. En passant, pas de "cones orange laids" ici, ni à Bruxelles ou à Barcelone d'ailleurs. Plutôt des barrières colorées en plastique.

Je suis quand même ici en conférence. Oups, mouvement social. La conférence est transférée sur ZOOM le jeudi et je passe donc la journée sur ZOOM à écouter les présentations à distance. Ceci dit, c'était une excellente conférence, très intéressante et instructive.

Information sur les mouvements sociaux. En France, il n'y a pas de "formule Rand" comme chez nous où tous les employés sont membres d'un même syndicat. L'adhésion syndicale est individuelle. Ça signifie qu'un mouvement social, par exemple, peut être nettement plus sérieux sur certaines lignes de metro que sur d'autres, ou même inexistant à certains endroits.

Et pendant ce temps, le jardinier fait les musées. Musée Picasso et musée des Arts et Métiers à côté.

Quelques mots sur la langue. C'est un peu fou. Dans les vitrines: "New collection". Le grand magasin Carrefour, présent dans toute l'Europe et qui s'appelle Carrefour partout, s'appelle ici "Carrefour Market" et "Carrefour City". Le problème est qu'il n'affiche pas Carrefour et que tu dois deviner que C City, c'est Carrefour. Bref, l'anglais est populaire et ça ne semble déranger personne.

La population: Paris est une ville beaucoup plus diversifiée que Barcelone. C'est vraiment le "Black, Blanc, Beur" de l'équipe de foot. Par ailleurs, j'ai l'impression d'une ville apaisée, malgré les événements des derniers jours. On a longtemps dit que les Parisiens étaient "chiants". Je les trouve plutôt sympa, gentils, souriants.

Bruxelles

Un mot sur la suite du voyage. Samedi, on est  partis pour Bruxelles en TGV (pas de mouvement social, ouf) pour voir la famille. Super bouffe préparée par Nicolas le samedi et super super bouffe chez Hélène à Liège le dimanche...de midi à 18h00. C'est très intéressant comme "système". Personne ne reste à table. Tout le monde se promène et va parler avec un puis l'autre,.. et se rassoit pour le prochain plat. Je pense qu'on va essayer ça à Montréal pour le prochain party! Belle occasion de revoir toute la famille du jardinier. Lundi, promenade dans Bruxelles et... resuper bouffe -- tartare à l'italienne -- préparée par Nicolas.  On est bien traités!

 

Un mot sur la langue. Ici, c'est le siège de l'Union Européenne et de l'OTAN. L'anglais est très très présent, parfois l'unique langue des commerces. 

Lundi, nous avons eu droit à une super visite de Bruxelles avec Nicolas et Geneviève. Quelques lieux d'intérêt sur le plan architectural, la Grande Place, bien sûr, qui est dans le patrimoine de l'UNESCO, et la gare maritime, une ancienne gare rénovée, vraiment intéressante. On est aussi passé par une exposition d'affiches.

Bref, une très belle sortie mais, côté température, comme vous pouvez l'imaginer, ce n'est pas très fort. En gros, il pleut et, à Bruxelles, il fait froid en plus. On se demande pourquoi ils ne déménagent pas l'OTAN  à Barcelone. Ils seraient peut-être plus cool!

Et en passant, tout est en fleurs! Il ne nous reste plus qu'un mois ici et là-dessus, nous irons quelques jours à Grenade.

Au plaisir.